About the Campaign
Créée l’été dernier, la coopérative Raketamena a transformé la récolte de sa première saison en confiture et gelées proposées sur le marché malgache. Elle doit maintenant acquérir une presse à huile pour produire de l’huile de cactus rouge, un produit à forte valeur ajoutée. La clé de sa pérennité repose sur cet achat, qui lui permettra de dégager une marge suffisante pour rémunérer les coopérants et investir dans du matériel garantissant la longévité du projet.
Le contexte
Situé à l’extrême sud de la Grande Ile, le Pays Androy est l’une des vingt-deux régions de Madagascar, situé entre la ville de Tuléar, la ville qui ne dort jamais, à l’Ouest, et Fort-Dauphin, la grande ville minière du sud. Ses habitants s’appellent les Ntandroy – « ceux qui vivent dans les épines » –, en référence à la région, une terre aride couverte de ronces.
Les Ntandroy sont un “peuple de pasteurs itinérants et austères réputés pour leur maîtrise de la divination et des sortilèges, et réalisent de beaux bijoux en argent et des tatouages.” (wikipedia)
L’historique
TSIMANOVA Nazaire Paubert, un chercheur en Sciences Sociales basé à Ambovombe, la principale ville au centre du pays Androy, oeuvre depuis toujours pour participer activement à une amélioration du quotidien de sa région. Favoriser l’éducation et la culture (il dirige l’Alliance Française de la ville depuis six ans), diffuser les informations et la connaissance (il anime une radio qui essaie de diffuser sur l’ensemble de la région et est accessible par internet), il a toujours cherché à développer une activité économique utilisant les ressources locales et permettant de garantir une difficile sécurité alimentaire dans cette région dont un des mots le plus tristement répandu est le kéré.
Des circonstances diverses l’ont amené à créer la Coopérative Raketamena Androy Bio, qui a commencé son activité de transformation l’an dernier dans des conditions très artisanales mais pour autant très sérieuses.
Nous (l’association Libre-en-tête) avons eu l’occasion de faire sa connaissance en 2016, nous sommes restés en contact et nous souhaitons maintenant soutenir le projet de coopérative.
Le raketa mena
Le raketa mena, ou cactus rouge, pousse en abondance dans le sud de Madagascar. Longtemps dénigré, il est depuis quelques années réhabilité dans la lutte contre le changement climatique, l’érosion du sol et la désertification. Il est depuis peu reconnu comme un élément essentiel pour la sécurité alimentaire et l’économie rurale.
Le gouvernement lui-même vient de confirmer son intérêt pour le développement d’unités de productions locales. La récente pandémie a hélas déplacé les urgences et repoussé à plus tard d’éventuelles aides.
Pourquoi cette demande de 7 000 € ?
La vente sur le marché malgache de la production possible avec les moyens actuels : confiture et gelées, ne peut suffire à assurer la pérennité de la coopérative. La solution repose sur la production d’huile à partir des graines. Cette transformation demande une grosse récolte pour une petite quantité d’huile : une tonne de fruits est nécessaire pour fournir les vint-cinq kilos nécessaires à l’extraction d’un litre d’huile de ramena keta. Cette huile, aux qualités nutritionnelles et cosmétiques reconnues, est vendue entre 200 et 500 euros le litre sur le marché occidental.
Sa production demande notamment une presse de qualité et une certification Agriculture Biologique.
Pour la presse : Après étude, le modèle retenu est la presse NF 600 de marque Karaerler, montée en Turquie à partir d’éléments fabriqués en Allemagne. Son coût est de 4 700 €, augmentée de 800 € pour une livraison par bâteau à Fort-Dauphin, à une demi-journée de route d’Ambovombe en voiture robuste.
Pour la certification Bio : le seul opérateur présent à Madagascar est Ecocert, qui a fait une estimation à 1 500 €, incluant un déplacement en avion jusqu’à Fort-Dauphin puis transport en 4×4 et un logement sur place pour deux personnes. Le montant exact sera affiché à réception du devis chiffré.
Le calendrier est le suivant :
Presse : disponibilité des fonds fin juin, commande, règlement et livraison (le matériel est disponible) début juillet (si les règles de confinement le permettent), retirable à Fort-Dauphin dans la deuxième semaine de juillet, début de la transformation à réception, le bâtiment pour son utilisation est prêt et le puits presque terminé.
La certification Bio : elle aura lieu une fois la première saison terminée, vers la fin de l’été 2020.